Élections en Afrique du Sud : quel bilan, 30 ans après l'arrivée au pouvoir de Nelson Mandela ?
Derniers jours de campagne, dans la banlieue nord de Johannesburg (Afrique du Sud). Une équipe du parti d’extrême gauche, Economic Freedom Fighters (EFF), parcourt les ruelles d’un bidonville d’Alexandra. Dans ce quartier, parmi les plus pauvres du pays, ils promettent des emplois et des terrains. Le parti d’opposition, arrivé troisième aux dernières élections nationale, espère encore se renforcer.
L’héritage mitigé de Nelson Mandela
Sa campagne est basée, entre autres, sur le rejet de l’héritage de Nelson Mandela. "Quand il a été élu, il a suscité beaucoup d’espoir. On a pensé que tout allait changer, mais rien n’a changé et les choses sont bien pires maintenant", déclaré Moshe Mphahlele, secrétaire régional du parti EFF. Il y a 30 ans, après 27 années passées en prison sous le régime de l’apartheid, Nelson Mandela devenait le premier président noir d’Afrique du sud. Il promettait alors de créer une nation arc-en-ciel, ou blancs et noirs vivraient en paix et égaux, dans un pays juste et prospère.
30 ans plus tard, le bilan est mitigé. Une constitution progressiste a été adoptée, un système d’allocations sociales et un salaire minimum ont été mis en place. De l’autre, le pays est le plus inégalitaire du monde selon la Banque mondiale. 85% des habitants noirs vivent sous le seuil de pauvreté.
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