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À l'image de Khaled Drareni, le pouvoir musèle la presse en Algérie

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drareni drareni (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - Patricia Loison
France Télévisions

Un rassemblement de soutien à Khaled Drareni, journaliste emprisonné, a eu lieu lundi 7 septembre à Alger. Le journaliste Souhaieb Khayati et l’écrivain Karim Akouche commentent le musèlement de la presse en Algérie sur franceinfo lundi soir.

"Les Algériens ont manifesté leur opposition au régime de février 2019 à février 2020. Khaled Drareni, le correspondant de TV5 Monde, a suivi l’ensemble des manifestations. Il est devenu une référence, une source d’informations fiable pour les médias internationaux et ce symbole a agacé le régime algérien. Il a profité du Covid-19 pour museler toutes les voix discordantes en Algérie, d’où son incarcération et celle de beaucoup d’autres journalistes", dénonce lundi 7 septembre sur franceinfo Souhaieb Khayati, chef du bureau de Reporters sans frontières pour l’Afrique du Nord.

Drareni, "symbole de professionalisme"

"Le cas de Khaled Drareni m’a outré. Cet homme se bat avec sa plume et sa parole. les vrais coupables, ce sont les militaires. Le fils de l’actuel chef de l’Etat a été condamné pour trafic de cocaïne. Il est corrompu. Ceux qui sont violents en Algérie ne sont pas les journalistes", souligne l'écrivain Karim Akouche, auteur du roman Déflagration des sens.

"Khaled Drareni était un symbole de professionnalisme, il a même couvert les manifestations soutenant le régime", conclut Souhaieb Khayati.

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