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Algérie : mort de Kamel Eddine Fekhar, militant mozabite des droits de l’Homme, après une grève de la faim en prison

Ce médecin, qui ne s'alimentait plus depuis une cinquantaine de jours, a rendu son dernier souffle ce mardi 28 mai 2019, à l’hôpital Frantz Fanon de Blida.

Article rédigé par franceinfo Afrique
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Les étudiants algériens brandissent une pancarte à la suite du décès du militant politique Kamel Eddine Fekhar, le 28 mai 2019, lors d'une manifestation hebdomadaire dans la capitale, Alger. (RYAD KRAMDI / AFP)

C’est son avocat, Me Salah Dabouz, qui a annoncé sa mort dans une vidéo postée sur Facebook. Kamel Eddine Fekhar, médecin et militant des droits de l’Homme, est décédé à l’hôpital Frantz Fanon de Blida (47 km au sud-ouest de la capitale) après son transfert de la prison de Ghardaïa (à 600 km au sud d’Alger) où il était en détention provisoire depuis le 31 mars. Selon son avocat, il aurait été arrêté après une interview dans laquelle il s’en prenait à la "ségrégation" de l’Etat algérien envers une partie de la population. 

Contacté par franceinfo Afrique, l'auteur de l'interview, Mohamed Ali Allalou, se dit "dévasté". 

C’est la mafia qui contrôle la justice de Ghardaïa qui l'a assassiné. Il les dérangeait par ses écrits sur Facebook. Je me suis rendu à Ghardaia grâce à mon ami Meziane Abane qui m'a dit que les Mozabites et les Chaambas manifestaient ensemble. Je cherchais une personne qui représentait la ville, je suis tombé sur lui

Mohamed Ali Allalou, journaliste

à franceInfo Afrique

De nombreux heurts avaient, par le passé, opposé les communautés mozabite (berbérophone) et chaamba (arabophone) à Ghardaïa. Pour le militant pacifiste Kamel Eddine Fekhar, les deux communautés n’aspiraient qu’à vivre ensemble. Il accusait les autorités d’alimenter la violence.

La nouvelle de la mort du militant des droits de l'Homme a suscité une grande indignation sur les réseaux sociaux

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