Algérie : des dizaines d'arrestations lors du 18e vendredi de manifestations

Article rédigé par Ilan Caro, Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Les Algériens sont de nouveau dans la rue pour un 18e vendredi de manifestations, le 21 juin 2019. (CLEMENT PARROT / FRANCEINFO)

Une quarantaine d'hommes ont été interpellés par les nombreux policiers en civil ou en tenue, déployés dans les rues autour de la Grande Poste, bâtiment emblématique du cœur de la capitale algérienne.

Ce qu'il faut savoir

Les Algériens sont de nouveau dans la rue pour un 18e vendredi de manifestations. Un demi-millier de personnes se sont rassemblées, vendredi 21 juin en fin de matinée, à Alger, malgré plusieurs arrestations plus tôt aux abords de la Grande Poste. Cette place est le point de ralliement de la grande manifestation hebdomadaire contre le régime. Suivez la situation dans ce direct. 

Une quarantaine d'hommes arrêtés. Dans la matinée, une quarantaine d'hommes, essentiellement des jeunes, ont été interpellés par les nombreux policiers en civil ou en tenue déployés dans les rues autour de la Grande Poste. La plupart des personnes arrêtées ne portaient ni drapeaux ni pancartes. Les policiers ont récupéré les pièces d'identité et les téléphones portables, avant de les fouiller et de les faire monter dans des fourgons.

"Pas de régionalisme, tous frères !" A côté des drapeaux algériens, omniprésents dans les manifestations qui agitent l'Algérie depuis le 22 février, une poignée de drapeaux berbères étaient visibles, alors que le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a averti dans la semaine que seules les couleurs nationales serait désormais autorisées. "Pas de régionalisme, tous frères !" scandent notamment les manifestants, ainsi que "Gaïd Salah, dégage !" Alors qu'ils n'étaient qu'une centaine, la police est brièvement intervenue pour tenter de les disperser, mais les protestataires sont revenus et leur nombre a rapidement augmenté.