Algérie : à peine élu, le nouveau président est déjà contesté
En Algérie, un ancien Premier ministre du président déchu Abdelaziz Bouteflika a été élu président. Mais il est déjà fortement contesté, à l'issue d'un scrutin marqué par une abstention record.
Il n'avait pas encore gagné, mais ses partisans l'appelaient déjà "Monsieur le Président". Abdelmajid Tebboune, 74 ans, est sorti vainqueur dès le premier tour de l'élection présidentielle algérienne vendredi 13 décembre à l'issue d'un scrutin largement boycotté. Les Algériens disent que Tebboune était le favori de l'armée. Il a été nommé préfet, plusieurs fois ministres puis Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika. L'homme est un fidèle serviteur du régime depuis les années 1970.
"C'est le même système, le même régime"
Alors quand les Algériens apprennent sa victoire, l'indifférence et le dépit se lisent sur les visages des clients d'un café. Pour eux, tout était déjà joué d'avance. "Cela ne change rien du tout. C'est le même système, c'est le même régime", explique un électeur. Selon les chiffres officiels, il y a eu à peine 41% de participation au scrutin. Jamais les Algériens ne s'étaient autant abstenus. Face à une élection qualifiée de mascarade, la réponse est venue de la rue. Une marée humaine s'est formée dans les rues d'Alger pour le 43e vendredi consécutif du Hirak.
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