Algérie : fin de la crise ?
Après que l'armée a décidé de ne plus soutenir Abdelaziz Bouteflika, la réaction du peuple algérien sera scrutée. La journaliste Lilya Melkonian fait le point sur la situation en duplex.
La décision de l'armée de ne plus soutenir Abdelaziz Bouteflika, mardi 26 mars, va-t-elle mener à une fin de crise en Algérie ? "Très clairement, les Algériens ont l'intention de maintenir la pression dans la rue, répond la journaliste Lilya Melkonian, envoyée spéciale à Alger (Algérie). La mobilisation de vendredi prochain est maintenue et pour cause, personne ici ne se satisfait de cette annonce."
La méfiance du peuple algérien
Chez les étudiants notamment, au coeur du mouvement contestataire, il n'y a pas eu d'explosion de joie. "Ils attendent la tenue d'élections démocratiques avec de nouveaux candidats, disent-ils, avant de se réjouir, précise la journaliste. Et cela n'aurait pas lieu avant cet été, c'est constitutionnellement impossible avant." Le peuple reste donc méfiant et ne fait pas pleinement confiance aux institutions censées gérer cette période de transition. "Ces mêmes institutions qui, il y a un mois encore, soutenaient le président Bouteflika", conclut Lilya Melkonian.
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