Algérie : l'abstention promet d'être massive pour la présidentielle contestée
Depuis presque un an, les Algériens ne lâchent rien et réclament un système à la hauteur de leurs espérances. Jeunes et moins jeunes estiment que la présidentielle du 12 décembre n'est que de la poudre aux yeux.
Dans des camions partant du tribunal d'Alger (Algérie) mardi 10 décembre, protégés par de nombreux policiers, se trouvent deux anciens Premiers ministres. Des manifestants les insultent et les traitent de voleurs. Tous deux ont été condamnés à 12 et 15 ans de prison, reconnus coupable de corruption. C'est le symbole de l'ancienne politique dont ne veut plus la jeunesse du pays.
Chute de Bouteflika, mais pas du régime
Mardi encore, les rues d'Alger se sont remplies de milliers d'étudiants qui contestent la tenue de l'élection présidentielle jeudi. Elle est perçue comme un moyen pour les proches de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika de revenir à la tête du pays. La contestation populaire se poursuit depuis dix mois. Elle a déjà conduit à la chute de Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, mais pas encore à celle du régime. Tous les candidats à la présidentielle sont considérés comme des enfants du système. Jeudi, le scrutin devrait être massivement boycotté et les bureaux de vote déserts.
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