Algérie : la contestation est passée du stade à la rue
Une vingtaine de conférences citoyennes doivent succéder au grand débat national. Algérie : la contestation est passée du stade à la rue.
Plusieurs chants anti-Bouteflika entonnés par les manifestants dans les rues des villes d'Algérie ne sont pas nouveaux. Les supporters des équipes de foot les faisaient déjà résonner dans les stades.
"C'est l'aube et le sommeil ne vient pas, je consomme (la drogue) à petites doses... À qui la faute ? Qui dois-je blâmer ? On en a assez de cette vie". À Alger le 8 mars ou à Paris le 10 mars, c'est le même refrain que criaient les manifestants au 5e mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
La contestation a débuté dans les stades
Ce chant est devenu un véritable symbole pour les manifestants algériens. Il a été créé par les supporters de l'USM Alger et bien d'autres slogans sont issus des tribunes des stades de football en Algérie, comme "Bouteflika, le Marocain, il n'y aura pas de 5e mandat".
Ces chants contestataires sont passés des travées des stades à la rue. Dans un pays où la liberté d'expression est limitée, depuis des années, la jeunesse algérienne exprime son rejet du système dans les tribunes. Les supporters ont donc fait partie des premiers à descendre dans les rues et ils ont inspiré la contestation au pouvoir en place.
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