Algérie : quel que soit le président élu, il est déjà contesté dans les rues
En Algérie, l'élection présidentielle est prévue jeudi 12 décembre alors que les manifestations continuent pour la dénoncer. Les Algériens habitant en France peuvent déjà voter.
Devant les consulats d'Algérie, comme celui de Nanterre (Hauts-de-Seine), dimanche 8 décembre, les opposants sont une centaine à dénoncer l'élection présidentielle. "Il y en a marre de la répression en Algérie, on ne peut pas s'exprimer sans qu'on nous réprime, sans que l'on mette nos enfants en prison. Je suis contre cette élection parce qu'elles sont organisées par l'ancien système", dénonce une Algérienne.
Cinq candidats de l'ère Bouteflika
À Limoges (Haute-Vienne), autre ambiance. C'est avec les enfants que l'on dépose son bulletin dans l'urne. Pour Saïd Bakdache, dont la famille est en France depuis quinze ans, ce vote est une nécessité : "Je suis convaincu qu'on n'a pas le choix : il faut voter, il faut choisir un président pour le pays, il faut gérer la situation". En Algérie, depuis 42 semaines, les manifestants défilent dans les rues pour demander, notamment, le renouvellement de la classe politique. Les cinq principaux candidats sont tous des purs produits de l'ère Bouteflika, qui a régné durant vingt ans. Le taux de participation pourrait être faible jeudi pour un nouveau président dont la légitimité semble déjà entamée.
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