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Algérie : si Bouteflika ne renonce pas, "je ne pense pas que la rue se taira", affirme l'opposant Ali Benflis

L'ancien Premier ministre algérien a réagi sur franceinfo à la décision de l'actuel chef de l'État de se représenter pour un cinquième mandat.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ali Benflis ancien Premier Ministre algérien et opposant à Abdelaziz Bouteflika. (BILLEL BENSALEM / APP / MAXPPP)

Les Algériens "ne peuvent pas accepter maintenant qu'ils ne puissent pas décider de leur destin", affirme mardi 5 mars sur franceinfo Ali Benflis, le principal adversaire politique d'Abdelaziz Bouteflika. Le dirigeant de 82 ans se représente pour un cinquième mandat à la tête de l'Algérie. Depuis plusieurs semaines, des milliers d'Algériens manifestent contre cette nouvelle candidature d'Abdelaziz Bouteflika"S'il n'y a pas un renoncement à la candidature à un cinquième mandat, qui est une candidature à la fois imaginaire et surréaliste, je ne pense pas que la rue se taira" affirme l'ancien Premier ministre, qui a annoncé qu'il ne serait pas candidat au scrutin du 18 avril.

Pour lui, cette décision du président a été vécue comme une "provocation". C'est une humiliation pour les Algériens, c'est une provocation, explique Ali Benflis. C'est fini ces régimes de 10 ans et de 20 ans, c'est terminé. Ce pouvoir politique absolutiste veut gouverner l'Algérie avec les méthodes du XVIIIe, du XIXe, peut-être celles du XXe siècle : nous, nous sommes au XXIe !", s'insurge Ali Benflis.

C'est internet, ce sont les réseaux sociaux, c'est la jeunesse, et c'est un peuple qui veut prendre son destin entre les mains

Ali Benflis

franceinfo

Pour l'opposant algérien, la solution politique passe par la nomination d'un gouvernement compétent, le renouvellement du Conseil constitutionnel et de la commission électorale : "La justice est aux ordres, le Parlement est aux ordres, le Conseil constitutionnel est aux ordres", martèle-t-il. "Les Algériens ont combattu pour leur indépendance, et ont donné pour ça 1,5 million de martyrs pendant sept années et demi de révolution et de guerre armée contre la colonisation. Ils ne peuvent pas accepter maintenant qu'ils ne puissent pas décider de leur destin", conclut-il.

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