Algérie : une élection présidentielle sous tension
L'Algérie pourra-t-elle sortir de la crise ? Huit mois après la démission du président d'Abdelaziz Bouteflika, l'armée mise sur l'élection présidentielle, qui est organisée jeudi 12 décembre. Deux centres de vote ont été saccagés en Kabylie.
Les Algériens ont commencé à voter jeudi 12 décembre pour élire le successeur d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République. Sur ces images de la télévision algérienne, on peut voir une maigre file d'attente devant un bureau de vote d'Alger. Une faible affluence constatée dans d'autres centres de vote de la capitale algérienne. Une majorité d'Algériens a décidé de boycotter le vote. Ce scrutin intervient après dix mois de contestation populaire.
Très forte abstention attendue
Hier encore, des centaines de personnes sont descendues dans les rues d'Alger dans une ambiance tendue face à la police pour dire non aux élections dont les cinq candidats sont issus dans ce que les manifestants appellent "le système Bouteflika". "C'est un gang qui vient du même régime que Bouteflika. Ils étaient tous avec lui", estime un manifestant. 24 millions d'électeurs sont appelés aux urnes dans 61 000 bureaux de vote. Le pouvoir annonce une participation massive alors que tous les observateurs s'attendent à une très forte abstention.
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