: Vidéo Algérie : Abdelaziz Bouteflika lâché par son clan, qui peut succéder au président ?
Le Rassemblement national démocratique, principal allié du parti d'Abdelaziz Bouteflika, a demandé mardi la démission du président algérien
Lâché par les siens. Le Rassemblement national démocratique (RND), principal allié du parti (FLN) d'Abdelaziz Bouteflika, a demandé mardi 27 mars la démission du président algérien, affaibli par la maladie et contesté par la rue, au lendemain de l'appel du plus haut-gradé de l'armée à son départ. Dans un communiqué reçu par l'AFP et signé par son secrétaire général, l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, récemment limogé, le RND "recommande la démission du président de la République (...) dans le but de faciliter la période de transition".
Dans le clan d'Abdelaziz Bouteflika, il y a le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, un fidèle parmi les fidèles, homme clé du président. Pourtant, il s'est rallié à la rue algérienne et marque un tournant : il a lâché son mentor de toujours. Un clan qui a pourtant tenté de le maintenir au pouvoir un mois durant. Tous les scénarios proposés ont été rejetés par les manifestants. "Les manifestations sont pacifiques, ça fait la fierté de l'Algérie et l'admiration du monde. Par contre, à force de trainer, il y a un risque de dérapage permanent, de violences", explique Pierre Vermeren, professeur d'histoire du Maghreb contemporain. Ce que voudrait éviter l'armée.
Une opposition prise de court ?
Le Conseil constitutionnel étudie la destitution du président, ce qui donnerait quelques mois seulement à l'opposition pour se préparer. Trop court pour certains experts. "C'est trop peu pour la mobilisation actuelle pour faire émerger de nouvelles figures et pouvoir peser", explique Brahim Oumansour, chercheur spécialiste du Maghreb. Un ancien président et l'actuel premier ministre seraient souvent cités pour succéder à Bouteflika.
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