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"C’est le même pouvoir, version un peu modifiée" : à Alger, les manifestants rejettent le scrutin présidentiel

Pour la 43e semaine consécutive, des Algériens ont manifesté pour demander le départ du système politique. À quelques jours du scrutin présidentiel, qui aura lieu jeudi 12 décembre, ils ont redit leur rejet de cette élection.

Article rédigé par Leïla Beratto - RFI pour franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un manifestant algérien lève un carton rouge avec marqué "Non au vote", en référence aux prochaines élections présidentielles, lors d'un rassemblement dans la capitale, à Alger, le 6 décembre 2019. (RYAD KRAMDI / AFP)

L’élection présidentielle doit avoir lieu en Algérie dans moins d'une semaine, le jeudi 12 décembre 2019. Mais à Alger, des manifestants chantent que l’arrêt du vote est un devoir national et demandent la fin du système politique.

Ahmed, 30 ans, manifeste depuis le 22 février. Cette semaine, il est là pour dire qu’il refuse d’aller voter. "En fait, on veut une élection, mais une élection bien faite. Les candidats, on les connaît depuis avant. C’est le même pouvoir, version un peu modifiée et maquillée, qui veut reprendre sa place", critique le manifestant.

Des "campagnes d’arrestations"

La foule brandit des cartons rouges sur lesquels il est écrit "Non au vote". De son côté, Amel pense que l’élection aura lieu, mais elle tient à la dénoncer quand même. "Comment peut-on faire croire au peuple qu’on veut répondre à ses revendications à travers ces élections, alors que ces campagnes électorales sont plus des campagnes d’arrestations de toute personne en train de dire non ? Le vendredi, les gens seront dans la rue et moi aussi", avance-t-elle.

Dans le cortège, il y a aussi d’immenses portraits imprimés des manifestants incarcérés depuis les mois de juin et septembre. La plupart n’a toujours pas été jugée. 

"C’est le même pouvoir, version un peu modifié" : à Alger, les manifestants rejettent le scrutin présidentiel

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