Algérie : des centaines de milliers de manifestants défilent à Alger pour demander le départ de Bouteflika

Article rédigé par Benoît Jourdain, Valentine Pasquesoone
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des manifestants à Alger, le 29 mars 2019. (RYAD KRAMDI / AFP)

Mardi, le général Ahmed Gaïd Salah, personnage-clé du pouvoir, a proposé la mise en œuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter le chef de l'Etat du pouvoir.

Ce qu'il faut savoir

Des centaines de milliers d'Algériens dans la rue. Vendredi 29 mars, et pour la sixième semaine consécutive, une foule énorme réclame le départ d'Abdelaziz Bouteflika du pouvoir. Difficile à évaluer précisément en l'absence de chiffres officiels, la mobilisation apparaissait très forte, peu de temps après le démarrage du cortège en début d'après-midi.

L'armée lâche Bouteflika. Mardi, le général Ahmed Gaïd Salah, personnage-clé du pouvoir, a proposé la mise en œuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter le chef de l'Etat du pouvoir, dernière tentative en date du régime d'apaiser la contestation qui refuse de faiblir.

Le parti allié de Bouteflika réclame (aussi) sa démission. Le parti RND, principal allié du président algérien, a réclamé, dans un communiqué rendu public mercredi 27 mars, la démission de ce dernier.

Une décision qui doit être votée par le Parlement. Ce sont les deux chambres du Parlement qui, sur proposition du Conseil constitutionnel, votent à la majorité des deux tiers "l'état d'empêchement". Si "l'empêchement" se poursuit au-delà de 45 jours, le pouvoir est déclaré vacant. L'intérim se poursuit alors pendant 90 jours maximum, durant lesquels une présidentielle est organisée.