Des dizaines de milliers de manifestants sont encore descendus dans la rue vendredi en Algérie, pour demander au président Abdelaziz Bouteflika de quitter le pouvoir.
Ironiques, drôles, incisifs, parfois poétiques... Les Algériens ne manquent pas d'idées pour les nombreuses pancartes qu'ils brandissent dans les manifestations depuis le 22 février. D'abord réunis sur le refus d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, les manifestants réclament désormais le départ du chef de l'Etat. Ils étaient encore des dizaines de milliers à défiler, vendredi 15 mars, dans les rues algériennes pour un quatrième vendredi de contestation. Le nombre exact de manifestants est difficile à établir, ni les autorités ni les protestataires ne communiquant de chiffres.
Le président algérien a annoncé, lundi, le report de l'élection présidentielle et son intention de ne pas briguer un cinquième mandat, mais la colère populaire n'est pas pour autant redescendue. Les manifestants réclament désormais la fin d'un système qu'ils estiment corrompu. Ils refusent de continuer à être gouvernés par un président très affaibli depuis son accident vasculaire cérébral en 2013 et qui n'a plus pris la parole en public depuis 2014.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.