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Vidéo "Il y a eu une rupture totale" : pourquoi cet Algérien veut tourner la page Bouteflika

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Manif Algérie V5
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Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

L'annonce de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle pour obtenir un cinquième mandat a été la goutte d'eau pour de nombreux Algériens. L'un d'eux nous raconte pourquoi il a participé aux manifestations du week-end dernier. 

D'Alger à Oran, les Algériens sont descendus dans la rue dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 mars, pour dire stop à Abdelaziz Bouteflika. Immédiatement après l'annonce du dépôt de son dossier de candidature, de nombreux jeunes Algériens ont manifesté, sans incident majeur, à Alger et de nombreuses villes du pays. Issam Bekhti, entrepreneur à Oran, s'est joint aux défilés dimanche soir. "C'était une manifestation spontanée, pacifique", déclare-t-il à franceinfo.

Selon lui, la candidature d'Abdelaziz Bouteflika a été le déclic pour exprimer un "ras-le-bol" qui couvait. "Il y a eu une rupture, une rupture totale. C'est le nouveau monde qui bouscule l'ancien monde, assure-t-il. Ils [les dirigeants] sont sourds, ils ne veulent pas entendre les aspirations des jeunes".

Appel à la "désobéissance civile"

Ce lundi, la plupart des Algériens ont pris le chemin du travail, mais beaucoup disent songer déjà à des nouvelles marches. Plusieurs milliers d'étudiants ont de nouveau défilé dans la capitale et plusieurs villes du pays, repoussant les promesses du chef de l'Etat de réformer et de ne pas aller au bout de son éventuel nouveau mandat.

"Les jeunes appellent à ce qu'il y ait une grève nationale et une désobéissance civile pendant quatre jours, jusqu'au 8 mars", journée internationale de la femme, confirme Issam Bekhti. Les organisateurs attendent d'ailleurs une forte mobilisation féminine. "On veut que ce pays, qui est le plus grand pays d'Afrique, soit vivable. Juste vivable", conclut l'Algérien.

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