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L'ambassade d'Algérie demande à ses ressortissants bloqués à l'aéroport Charles de Gaulle de "retourner" en Grande-Bretagne

Plusieurs ressortissants algériens sont coincés en zone internationale de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle en France depuis une vingtaine de jours.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des passagers de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, en mai 2018. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Go back. Les autorités algériennes ont demandé, vendredi 19 mars, à leurs 25 ressortissants bloqués depuis trois semaines dans la zone internationale de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle pour cause de crise sanitaire de "retourner" en Grande-Bretagne, leur lieu de résidence.

"Le consul d'Algérie à Créteil, en présence du représentant d'Air Algérie à Paris, a rencontré à plusieurs reprises depuis le 2 mars 2021 certains membres de ce groupe pour échanger sur leur situation et la nécessité de retourner à leurs lieux de résidence en attendant la réouverture des frontières", a déclaré l'ambassade d'Algérie à Paris dans un communiqué dont l'AFP a pris connaissance vendredi.

Liaisons aériennes suspendues en Algérie depuis un an

Des solutions multiples de prise en charge, dans l'espoir que ces passagers "reviennent à la raison", leur ont été proposées pour repartir au Royaume-Uni, leur pays de départ, mais "les concernés ont choisi de rester en zone internationale", a ajouté l'ambassade.

L'Algérie a officiellement suspendu, le 17 mars 2020, ses liaisons aériennes et maritimes avec la France en raison de la pandémie de Covid-19, une mesure étendue au reste du monde quelques jours plus tard.

L'émergence du variant du virus identifié en Angleterre a encore compliqué la situation : même les vols de rapatriement de ses ressortissants ont été suspendus pour toute la durée de ce mois de mars.

Des conditions sanitaires à Roissy jugées indignes

Cette fermeture des frontières a bloqué un groupe de 25 citoyens algériens, des hommes seuls et trois familles dont deux jeunes enfants, dans la zone internationale de l'aéroport de Roissy, dans des conditions très rudimentaires: sieste à même la moquette au son des haut-parleurs, toilette minimaliste dans les sanitaires et repas aléatoires.

L'ambassade d'Algérie a par ailleurs indiqué que ces personnes avaient été "saisies individuellement" par Air Algérie, avant leur départ, de l'impossibilité qui leur était faite de rentrer dans leur pays. "Ce sont des mensonges", a assuré vendredi l'un d'eux à l'AFP, Hocine, un chirurgien anglo-algérien de 49 ans "bloqué" avec sa femme et sa fille de 3 ans. "Les gens qui sont ici n'ont été prévenus que le jour-même, une fois arrivés à l'aéroport" de Roissy, a-t-il assuré.

"On ne peut pas traiter les personnes de la sorte, c'est un manque de respect à leur vie, à leur dignité", a réagi auprès de l'AFP, l'avocat Karima Hadj Said, un des conseils saisis de leurs dossiers pour étudier la possibilité d'un recours juridique en urgence.

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