La mort du seul maire communiste de l'Algérie française
Né à Mascara (centre de l'Algérie) en 1917, il a d'abord enseigné à Dijon avant de revenir dans son pays natal. «Fervent militant anticolonialiste» et membre du Parti communiste algérien, rappelle le site du quotidien Le Bien Public, il devient maire de Sidi Bel Abbès en 1947. «Il fut à l'origine des plus importantes infrastructures sociales de la ville en y créant le centre de santé, le conservatoire communal, l'hôpital», constate El Watan. En 1948, il entre à l'Assemblée algérienne.
En 1954, la guerre débute en Grande Kabilye et dans les Aurès.
L'année suivante, René Justrabo démissionne de l'Assemblée algérienne. Il applique ainsi la décision du PCA de quitter toutes les assemblées «afin de soutenir la lutte armée (...) pour l'indépendance», rappelle L'Humanité.
Selon cette source, en 1956, il est expulsé de Sidi Bel Abbès par l'administration française avant d'être interné au camp de Lodi, à une centaine de kilomètres au sud-ouest d'Alger. «Des centaines de Pieds Noirs, sympathisants de l'indépendance, (y) ont été arrêtés et détenus de façon arbitraire pendant des années», raconte la journaliste Nathalie Funès, cité par Le Nouvel Observateur. L'enseignant était «fier» de pouvoir dire qu'il n'avait «jamais tiré un seul coup de feu» pendant le conflit.
En 1967, il est expulsé d'Algérie. Après l'indépendance, acquise en 1962 avec les accords d'Evian, il était revenu à Sidi Bel Abbès et y avait enseigné jusqu'en 1963. Il s'était ensuite installé à Dijon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.