"Nous sommes des humains comme vous" : elle s'indigne du machisme des hommes contre les femmes non-voilées
La "vloggeuse" Laila Hzaineh a vivement réagi à un hashtag selon lequel il serait honteux pour un homme d'épouser une femme non-voilée. Dans une vidéo, elle dénonce le machisme de certains dans le monde arabe.
"Epouseriez-vous une femme qui ne couvre pas son visage ?" La question, posée sur les réseaux sociaux, a suscité la colère de Laila Hzaineh. Cette Jordanienne d'origine palestinienne a publié fin février, sur son compte Facebook, une vidéo dans laquelle elle dénonce le machisme de certains hommes contre les femmes non-voilées. "Quand la plupart des hommes arabes comprendront-ils que nos vies ne tournent pas autour d'eux ? s'indigne-t-elle dans cette séquence. Que les satisfaire n'est pas notre priorité."
"Vous nous avez comparées à des sucettes sans emballage, à des bouteilles de soda, lance-t-elle à l'adresse de ces hommes. Quelqu'un m'a dit qu'une femme non-voilée, c'est comme un Shawarma gratuit." "Nous ne sommes pas des bonbons, réplique-t-elle. Nous ne sommes pas des bouteilles de soda ou des Shawarmas. Nous ne sommes pas aussi de précieux bijoux qu'il faudrait couvrir. Nous sommes juste des humains comme vous."
"Qu'une femme veuille porter le voile ou pas, peu importe, tant que c'est son choix"
Laila Hzaineh n'en est pas à son premier coup de gueule public. Elle a déjà posté plusieurs autres vidéos de ce type, dans lesquelles elle évoquait les violences conjugales ou les tests de virginité. "J'ai été élevée à Amman, en Jordanie, racontait-elle à Al Jazeera (en anglais) en janvier. Mes voisins parfois critiquaient la liberté que nous laissait ma mère, que ce soit le fait de ne pas couvrir nos cheveux, d'aller dans une école mixte ou d'avoir des garçons parmi nos amis." Interrogée par la chaîne, elle résumait ainsi sa position : "Qu'une femme veuille porter le voile ou pas, qu'elle veuille étudier à l'étranger ou pas, peu importe, tant que c'est son choix à elle."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.