: Vidéo Attentat en Tunisie : les proches du terroriste n'ont pas vu sa radicalisation
France 2 est retourné sur les traces de Seifeddine Rezgui. Ses proches vivent toujours à Gaafour, sa ville natale, situé dans le nord-est du pays.
Deux jours après l'attentat, le visage du tueur de Sousse continue de hanter la Tunisie, dimanche 28 juin. Au nord-est du pays, l'ombre de Seifeddine Rezgui plane sur son village natal de Gaafour, une ville modeste de 12 000 habitants où tout le monde le connaît.
"Où a-t-il été entraîné ? Où s'est-il procuré l'arme ?
Devant la maison familiale, l'attroupement est permanent depuis la tuerie. Les voisins s'interrogent, pendant que les oncles se souviennent de sa dernière visite, la veille de l'attentat. "Il est venu, il s'est douché, il s'est rasé, il a dit qu'il allait chez un ami", raconte l'un d'entre eux.
Personne n'a rien vu venir dans la famille. Pourtant, tous l'ont vu grandir. Ce garçon sans histoire, issu d'un milieu modeste, est devenu religieux après son bac en 2010, mais sans excès apparent. "Je n'ai rien compris, confie un oncle. Où a-t-il été entraîné ? Où s'est-il procuré l'arme ?" Pour ses proches, pas de doute : Seifeddine Rezgui s'est radicalisé à Kairouan, où il vivait depuis quatre ans pour ses études.
"Jamais il ne m'a fait sentir qu'il était islamiste"
Le jeune homme a arrêté la danse, sa passion, en 2013. "On a senti qu'il changeait quand il a commencé à faire ses prières, assure un ami d'enfance. Il ne fréquentait plus autant le café avec nous, il se retirait, il était seul. Mais jamais il ne m'a fait sentir qu'il était salafiste ou islamiste." Le parcours de Seifeddine Rezgui raconte l'histoire d'une radicalisation invisible, une nouvelle menace qui pèse désormais en permanence sur la Tunisie.
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