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Les shebabs somaliens menacent les KĂ©nyans d'une "longue et Ă©pouvantable guerre"

Les menaces du groupe islamiste sont proférées deux jours aprÚs leur massacre de 148 personnes, à l'université de Garissa, dans l'est du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des forces de sécurité kenyanes montent la garde à Nairobi (Kenya), peu après l'attaque contre l'université de Garissa, le 2 avril 2015. (CARL DE SOUZA / AFP)

"Jusqu'Ă  cette date, le sang va couler Ă  flots rouges dans les villes du Kenya, cela va ĂȘtre une longue, Ă©pouvantable guerre dont vous, la population kĂ©nyane, ĂȘtes les premiĂšres victimes." Les islamistes somaliens shebabs menacent le Kenya samedi 4 avril, deux jours aprĂšs avoir massacrĂ© 148 personnes, essentiellement des Ă©tudiants, Ă  l'universitĂ© de Garissa, dans l'est kĂ©nyan.

"Si Dieu le permet, rien ne nous arrĂȘtera dans notre vengeance des morts de nos frĂšres musulmans jusqu'Ă  ce que votre gouvernement cesse son oppression et jusqu'Ă  ce que toutes les terres musulmanes soient libĂ©rĂ©es de l'occupation kĂ©nyane", ont-il lancĂ© dans un communiquĂ© publiĂ© en anglais, dont l'authenticitĂ© a Ă©tĂ© confirmĂ© par un porte-parole shebab.

"Venger les morts de dizaines de milliers de musulmans"

Dans ce communiqué les islamistes, affiliés à Al-Qaïda, expliquent avoir séparés les musulmans des chrétiens pour tuer les seconds aprÚs les avoir rassemblés : "L'attaque visait seulement les non-musulmans, tous les musulmans ont été autorisés à évacuer les lieux sains et saufs avant que les infidÚles ne soient exécutés."

Les islamistes reviennent aussi sur ce qu'ils qualifient "d'atrocités sans nom" perpétrées par les autorités kényanes contre les musulmans. Ils parlent d'agissements dans le sud de la Somalie depuis le début de l'intervention militaire contre les shebab fin 2011, mais aussi, depuis des décennies, dans les régions frontaliÚres de la Somalie, largement peuplées de Kényans d'ethnie somalie ou de Somaliens.

Les assaillants à Garissa ont voulu "venger les morts de dizaines de milliers de musulmans tués par les forces de sécurité kényane", disent-ils. Vendredi, Nairobi a promis de ne pas se laisser "intimider" par les islamistes.

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