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Attaque terroriste au Kenya : "Soudain tout le monde s'est mis à courir au milieu des coups de feu"

Des clients et employés du centre commercial de Nairobi, traumatisés et piégés pendant de longues heures, racontent leur calvaire. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des clients du centre commercial Westgate à Nairobi au Kenya fuient pendant l'attaque terroriste menée par des shebab somaliens le 21 septembre 2013.  (GORAN TOMASEVIC / REUTERS)
Ils étaient venus au "Westgate Mall" pour y faire du shopping, flâner en famille ou se restaurer. Des clients et employés du centre commercial de Nairobi, traumatisés et piégés pendant de longues heures pendant l'attaque terroriste menée par des shebab somaliens, ont continué d'en émerger par petits groupes dans la soirée de samedi 22 septembre. La prise d'otages, qui a fait au moins 39 morts et 150 blessés, est toujours en cours dimanche matin.
 
Expatriés de toutes nationalités, riches Kényans et Indiens aiment à venir dans ce centre commercial ouvert en 2007 et proche du siège local des Nations unies. Il compte des restaurants, des cafés, des banques, un grand supermarché et un cinéma multiplexe qui attirent des milliers de personnes chaque jour. 
 

"Nous pensions que c'était la police qui affrontait des voleurs"

 
Une cliente rescapée raconte avoir passé six heures à se cacher avant d'être secourue. "J'étais dans un café lorsque j'ai entendu des coups de feu et des explosions. Ensuite j'ai couru pour me cacher dans un magasin. J'ai passé six heures là-dedans", témoigne la femme. Le nombre de victimes pourrait être plus élevé, vu la fréquentation au moment de l'attaque et l'étendue des lieux, un labyrinthe de boutiques en tout genre où il est aisé de se cacher ou de se retrancher.
 
La panique a éclaté dans des hurlements : pères de famille courant en tous sens avec leurs enfants dans les bras, fuyards à la recherche désespérée d'un abri, victimes ensanglantées et agonisantes sur le sol. 
 
Selon un témoin, les assaillants, parlant l'arabe ou le somali, ont "exécuté" des clients. Sudjar Singh, qui travaille dans le centre, en a réchappé de justesse. "Les hommes armés ont tenté de me tirer dans la tête mais ils m'ont manqué. Au moins 50 personnes ont été touchées" par des balles, rapporte-t-il. Quant à Kenneth Kerich, il faisait tranquillement ses courses quand "soudain (...) tout le monde s'est mis à courir au milieu des coups de feu. Je me suis allongé au sol. J'ai vu deux personnes tomber et saigner, sans doute touchées par des balles". Et d'ajouter : "Au départ nous pensions que c'était la police qui affrontait des voleurs."
 
 
 

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