Antiterrorisme : "On paie déjà le prix du sang, il n'y a pas de raison que nous soyons les seuls à assumer le coût de l'argent"
Jean-Christophe Lagarde (UDI) aimerait que les Européens prennent part aux opérations au Sahel.
Jean-Christophe Lagarde appelle, mardi 14 mai sur franceinfo, les autres pays de l'Union européenne à "prendre en charge financièrement une partie de ces opérations" que mène la France au Sahel, où l'armée française est déployée dans le cadre de l'opération Barkhane. Alors qu'un hommage national est rendu aujourd'hui aux deux militaires des forces spéciales tués lors de la libération de deux otages français au Burkina Faso, la tête de liste UDI aux européennes a souhaité "que les Européens fassent aussi leur part du boulot".
"On paie déjà le prix du sang, il n'y a pas de raison en plus que nous soyons les seuls à assumer le coût de l'argent", estime Jean-Christophe Lagarde. "Ce n'est pas que pour la France que nos soldats se battent, mais pour la sécurité de tout le monde", explique-t-il. Le président de l'UDI a toutefois expliqué qu'il n'était pas favorable à une armée européenne : "l'armée européenne, je crois que ce n'est pas pour notre génération", a-t-il expliqué.
Je crois à la Défense de l'Europe et non pas à l'armée européenne
Jean-Christophe Lagarde
Pour le président de l'UDI, la France n'a pas vocation à rester "éternellement" au Sahel. "Mais aujourd'hui si nous partons, ce sont des Etats fragiles, souvent insuffisamment capables de se défendre, qui s'effondreront et qui seront pris en main par des jihadistes", a-t-il prévenu.
"Des polémiques stupides et indignes"
L'hommage national rendu aux Invalides aux deux militaires tués lors de la libération de deux otages français au Burkina Faso "doit être un moment de rassemblement", a estimé Jean-Christophe Lagarde, "parce que ceux qui nous attaquent en enlevant nos compatriotes cherchent à nous diviser à chaque fois".
Le candidat aux européennes s'est dit "révulsé" par les "polémiques stupides" et "indignes" qui ont "fleuri ces derniers jours", notamment autour de l'accueil par Emmanuel Macron des ex-otages à l'aéroport militaire de Villacoublay. "Ce genre de polémiques me révulsent, ça montre que des responsables politiques sont prêts à tout parce qu'on est à 12 jours d'une élection. Ça me fait vomir (…) Soyons dignes de nos soldats, eux ils se battent ensemble, nous devons nous battre derrière eux."
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