Quatre Français accusés d'espionnage au Burkina Faso ont été libérés
Quatre fonctionnaires français accusés d'espionnage et détenus depuis un an au Burkina Faso ont été libérés, a annoncé, jeudi 19 décembre, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), confirmant des informations de la presse marocaine. Ce dénouement a été "rendu possible" par la "médiation" du Maroc, pour laquelle Emmanuel Macron a remercié "chaleureusement" le roi Mohammed VI, jeudi, a réagi l'Elysée.
Les quatre hommes avaient été interpellés dans la capitale burkinabée le 1er décembre 2023 et été présentés par les autorités comme des agents de la DGSE. Une source diplomatique française avait alors indiqué qu'il s'agissait de quatre fonctionnaires, détenteurs de passeports diplomatiques et de visas. Elle avait rejeté "les accusations selon lesquelles ces techniciens auraient été envoyés au Burkina Faso pour d'autres motifs que leur travail de maintenance informatique". Depuis, les autorités françaises étaient restées discrètes sur le sort de ces quatre Français.
Un climat de tensions avec le Burkina Faso
Les relations entre la France et le Burkina se sont considérablement dégradées depuis l'arrivée au pouvoir en septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d'Etat. L'ambassade française n'est plus dirigée que par un chargé d'affaires depuis que les autorités burkinabées ont obtenu le départ de l'ambassadeur Luc Hallade en 2023. En avril, des conseillers politiques de l'ambassade ont été déclarés persona non grata pour "activités subversives" et priés de quitter le pays.
Ce succès de la médiation du roi du Maroc intervient alors que Paris et Rabat ont scellé leur réconciliation, incarnée par une visite d'Etat du président français fin octobre au Maroc, après trois ans de crise aiguë. Lors de ce déplacement, Emmanuel Macron a proposé à Mohammed VI de signer un nouveau partenariat stratégique en 2025 à Paris, à l'occasion du 70e anniversaire de la déclaration qui enclencha le processus vers l'indépendance du Maroc en 1956.
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