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Vidéo Le père Vandenbeusch, ex-otage au Cameroun, raconte ses sept semaines d'"ennui terrible"

François Hollande a annoncé, mardi, la libération du prêtre français, enlevé le 13 novembre par le groupe islamiste Boko Haram dans un monastère du Cameroun.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Le père Georges Vandenbeusch accueilli par l'ambassadrice de France au Cameroun, le 31 décembre 2013, à la résidence de France à Yaoundé (Cameroun). (REINNIER KAZE / AFP)

Le père Georges Vandenbeusch, enlevé le 13 novembre dans un monastère du nord du Cameroun par le groupe islamiste Boko Haram, est libre. C'est ce qu'a annoncé François Hollande, mardi 31 décembre, dans un communiqué. L'ex-otage est arrivé, en début d'après-midi, à la résidence de l'ambassadrice de France à Yaoundé. Francetv info récapitule ce que l'on sait au sujet de cette libération.

Comment s'est déroulée sa détention ?

Apparu en pleine forme face aux journalistes, il a raconté avoir passé sept semaines "d'ennui terrible", au cours desquelles ses interactions avec le monde extérieur étaient inexistantes. Enlevé dans la même zone que la famille française Moulin-Fournier, kidnappée en février dernier et libérée deux mois plus tard, le religieux a dit la "tristesse et la colère" d'avoir été séparé de ses paroissiens de Nguetchewe, à environ 700 km au nord-est de Yaoundé.

Les premiers mots du père Georges Vandenbeusch libéré (JEAN-BRUNO TAGNE POUR FRANCE 2)


"Je suis en pleine forme, extrêmement reconnaissant à tous ceux qui ont travaillé pour cette libération, particulièrement le président Paul Biya", a également déclaré le père Vandenbeusch à la radio d'Etat camerounaise. "Je mesure bien la chance que j'ai."

Que sait-on de sa libération ?

Pas grand-chose. Selon une source diplomatique française, le prêtre "a été libéré aux premières heures de la matinée dans le nord du Cameroun". De son côté, l'armée nigériane a fait savoir par l'intermédiaire de son porte-parole qu'elle n'était pas impliquée dans sa libération. Une source proche des services de sécurité camerounais avait indiqué mi-décembre que des négociations étaient menées à travers des intermédiaires camerounais, proches des ravisseurs.

La famille du père Vandenbeusch et le diocèse de Nanterre, auquel il était rattaché, ont en tout cas remercié dans un communiqué "les autorités françaises, camerounaises et nigérianes pour leur mobilisation" et tous ceux qui leur ont apporté un soutien "au cours de cette épreuve".

Que va-t-il se passer désormais ?

Le père Vandenbeusch doit rencontrer mardi soir le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui le "ramènera en France dans les meilleurs délais", selon l'Elysée. François Hollande ira l'accueillir, mercredi, à 6h40, à son retour sur la base aérienne de Villacoublay (Yvelines).

"Nous l'avons rencontré peu avant [son] avion pour Yaoundé", a déclaré à l'AFP le vicaire général du diocèse de Maroua-Mokolo (nord du Cameroun), dont dépend la paroisse du prêtre. "Il nous a assuré qu'il n'avait pas été menacé. Il nous a également dit que son souhait était de revenir travailler avec nous. C'est le nôtre également", a-t-il ajouté.

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