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Carnet de reportages en Algérie : quand Facebook fait un "flop"

La seconde marche pour la liberté organisée par les opposants au régime algérien va-t-elle faire basculer le pays dans la révolution, à l'image de son voisin tunisien ? Elle doit avoir lieu ce matin à Alger. Mais le pays ne semble pas prêt à s'engager dans cette voie. La marche qui devait avoir lieu hier, à l'appel d'un groupe Facebook a échoué. Notre envoyée spéciale, Isabelle Labeyrie, qui se trouve en Algérie depuis une semaine a vécu une situation rarissime, elle a pu constater que seuls quatre manifestants avaient répondu à l'appel à la mobilisation...
Article rédigé par franceinfo
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Les réseaux sociaux ont irrigué et donné le tempo des révolutions tunisiennes et égyptiennes. Logiquement, c'est sur Facebook que les militants algériens se lancent des rendez-vous, comme c'était le cas hier. Près de 4.200 personnes ont répondu à l'appel d'un mystérieux groupe Facebook, appelant à une marche ce vendredi dans plusieurs villes, avant celle du samedi. Mais hier, dans les rues d'Alger, c'est une surprise qui attendait les journalistes qui s'étaient déplacés en nombre pour couvrir la manifestation.

Il est vrai que le nombre d'internautes en Algérie est moitié moins important qu'en Tunisie, pour un pays pourtant trois fois plus peuplé. Les niveaux d'éducation, d'équipement des familles et d'infrastructures expliquent sans doute ce retard.

Dès lors, c'est “à l'ancienne”, si l'on peut dire, que le comité qui organise la marche d'aujourd'hui tente de mobiliser. Dans un pays en état d'ébullition quasi permanent, ou les manifestations, locales ou catégorielles, ponctuent la vie sociale (chômeurs, professions judiciaires, étudiants etc...), la tâche pourrait paraître assez simple. Mais l'organisation d'une telle marche de contestation, portant sur des mots d'ordres très vastes, est une nouveauté en Algérie. Et le comité rencontre des difficultés d'organisation, d'autant que le pouvoir contre-attaque.

Retrouvez dès aujourd'hui les reportages de notre envoyée spéciale en Algérie, Isabelle Labeyrie, sur la marche de ce matin à Alger.

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