LA PHOTO. La Centrafrique au bord du génocide, selon l'ONU
Les tueries se multiplient au nord-ouest, au centre et au sud de la République centrafricaine. Au moins 80 personnes sont mortes ces dernières semaines, dont six humanitaires abattus dans le centre de santé de la Croix-Rouge de Gambo (sud). Des signes alarmants qui font craindre aux Nations Unies un retour à grande échelle du conflit entre l'ex-Séléka pro-musulmane et les anti-Balaka pro-chrétiens
Des miliciens anti-Balaka de Bocaranga (nord-ouest) prêts à en découdre. Après trois ans d'une relative accalmie et la fin de la mission française Sangaris en 2016, des combats meurtriers ont repris à un rythme soutenu en Centrafrique. Ils opposent à nouveau les groupes armés de l'ex-Séléka à majorité musulmane, qui en 2013 avaient renversé le président Boizizé, et ceux des anti-Balaka pro-chrétiens. Ils ont lieu sur des zones de ressources précieuses comme l'or ou les diamants, ou sur des positions stratégiques et d'influence. Le sud du pays, épargné jusqu'à présent, est lui aussi devenu un foyer de tension.
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