Nouvelles allégations d'abus sexuels par des Casques bleus en Centrafrique
Plusieurs des victimes de ces viols sont désormais enceintes, selon les Nations unies.
La mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a reçu de nouvelles allégations d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus. Mercredi 11 novembre, un responsable des Nations unies a indiqué que certaines des femmes et des jeunes filles victimes de ces viols étaient désormais enceintes.
"La Minusca a été informée aujourd'hui d'allégations concernant cinq femmes qui ont eu des relations sexuelles avec des Casques bleus. Trois d'entre elles ont moins de 18 ans", a précisé ce responsable, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat. Deux des cinq femmes sont tombées enceintes après ces agressions qui ont duré plusieurs mois, a précisé le responsable onusien.
Une équipe de la Minusca se rendra jeudi à Bambari, dans le nord de Bangui, pour collecter des informations sur ces allégations.
Un nouveau scandale pour les soldats de la Minusca
Le chef actuel de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, a aussitôt "condamné de tels actes, qui sont complètement inacceptables", et promis de prendre "rapidement des mesures appropriées si ces allégations sont confirmées".
La Minusca a déjà été frappée par des allégations similaires d'agressions commises y compris contre des mineures. La plus jeune victime citée avait 11 ans. A la mi-septembre, dix-sept cas d'accusations d'exploitation ou d'abus sexuels visant le personnel civil ou militaire de l'ONU en Centrafrique avaient été signalés à la Minusca.
Des soldats français de l'opération Sangaris sont aussi sous le coup d'une enquête pour viols d'enfants en Centrafrique.
Des soldats congolais soupçonnés
Selon les éléments dévoilés par le responsable onusien, ce nouveau scandale impliquerait des soldats de la République démocratique du Congo.
C'est au moins la deuxième fois que des soldats de RDC sont accusés d'exactions dans une mission de l'ONU. En août, trois jeunes femmes dont une mineure avaient accusé des soldats congolais de les avoir violées et Kinshasa avait promis qu'ils seraient traduits devant la justice.
Il revient en effet à chaque pays de sanctionner ses Casques bleus responsables d'infractions.
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