Justice : le procès du bombardement de Bouaké en Côte d'Ivoire s'est ouvert à Paris
Il y a plus de 16 ans, le camp militaire de Bouaké, en Côte d'Ivoire, a été bombardé. Neuf soldats français et un civil américain y ont perdu la vie. Le procès a débuté lundi 29 mars à la cour d'assises de Paris, en l'absence des donneurs d'ordre présumés.
Le procès du bombardement du camp militaire de Bouaké, en Côte d'Ivoire, s'est ouvert lundi 29 mars à la cour d'assises de Paris. Neuf soldats français et un civil américain avaient perdu la vie au cours de cette attaque. Lundi matin, Thierry Jardry était l'un des premiers à rejoindre la salle d'audience ; ancien soldat blessé, il porte l'attaque de Bouaké dans sa chair depuis 16 ans. "Il y avait trois morts autour de moi lorsque c'est arrivé. J'étais grièvement blessé. Ma jambe est morte, je ne peux pas marcher normalement", confie-t-il.
Des accusés absents
Comme Thierry Jardry, près de 70 personnes se sont portées partie civile au procès. Ce dernier visera à éclaircir l'une des affaires de la France en Afrique. En 2004, l'armée française s'est interposée entre les rebelles ivoiriens et les forces gouvernementales. C'est en pleine guerre civile que le bombardement sur le camp français de Bouaké s'est déroulé. L'attaque, qui a fait dix morts et 39 blessés, a été perpétrée par des pilotes ivoiriens loyalistes et des mercenaires biélorusses, aujourd'hui morts ou en cavale. Le box des accusés était donc vide, lundi. Des témoins-clés seront appelés à la barre, comme les anciens ministres de l'époque, Michèle Alliot-Marie et Dominique de Villepin.
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