Burkina Faso : après le coup d'Etat, le général porté au pouvoir promet des élections "rapidement"
Les militaires ont tiré pour disperser les manifestants à Ouagadougou. Au moins trois personnes sont mortes et une soixantaine ont été blessées.
Ce qu'il faut savoir
Nommé à la tête du Burkina Faso par les putschistes, jeudi 17 septembre, après la prise en otage du président, du Premier ministre et de deux ministres la veille, le général Gilbert Diendéré a promis d'organiser "rapidement" des élections. Francetv info revient sur les informations essentielles à savoir sur cette situation.
• Trois morts et 60 blessés recensés dans le principal hôpital de Ouagadougou. C'est ce qu'a indiqué à l'AFP une source médicale. Le président du parlement intérimaire du Burkina Faso a, lui, évoqué "pas moins de six morts" sur RFI. Les militaires postés devant le palais présidentiel n'ont pas hésité à tirer pour disperser les manifestants hostiles au coup d'Etat.
• Le président et trois membres de l'exécutif toujours retenus en otage. Le général Diendéré a assuré que le président et les membres de l'exécutif encore détenus par ses troupes seraient "libérés", sans plus de précisions.
• L'homme fort des putschistes promet des élections "rapidement". "Nous n'avons pas l'intention de nous éterniser", assure, à l'AFP, Gilbert Diendéré. L'ex-bras droit de Blaise Compaoré, l'ancien président balayé du pouvoir par la rue, en octobre 2014, a été nommé président du nouveau Conseil national de la démocratie (CND) par les putschistes. Les élections présidentielle et législatives devaient bien avoir lieu début octobre dans ce pays de 17 millions d'habitants.
• Les institutions "dissoutes" par un Comité militaire. Les putschistes ont en outre décrété un couvre-feu nocturne, ainsi que la fermeture des frontières terrestres et aériennes.
La France appelle ses ressortissants à la prudence. Le ministère des Affaires étrangères français a appelé sur son site internet, jeudi 17 septembre, les Français résidant à Ouagadougou de "rester confinés à leur domicile". "Des troubles importants se déroulent en ce moment à Ouagadougou", indique le site, qui conseille aussi "aux voyageurs de reporter tout projet de voyage au Burkina Faso".