Crash dans le Sinaï : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse égyptienne
Le chef de l'enquête s'est montré très prudent, samedi après-midi, se refusant à tirer des conclusions pour l'instant.
Cette conférence de presse était très attendue mais elle n'a pas permis de faire la lumière sur le crash d'un avion russe dans le Sinaï. Le chef égyptien de l'enquête sur la dislocation de l'Airbus A321 s'est refusé à tirer des conclusions et à valider la piste de l'attentat et de l'explosion d'une bombe à bord. Voici ce qu'il faut retenir de son intervention, samedi 7 novembre
"Pas encore de conclusions" sur les cause de la dislocation de l'appareil
Les autorités égyptiennes sont prudentes. Il n'y a "pas encore de conclusions" sur la cause de la dislocation de l'avion, survenue après 23 minutes de vol, a affirmé Ayman el-Mokaddem.
Selon l'enquêteur, "les données des deux enregistreurs de vols ont pu être téléchargées avec succès (...), le temps écoulé entre le décollage et les dernières données enregistrées est de 23 minutes et 14 secondes". "Nous n'avons écarté aucune possibilité mais il n'y a pas encore d'hypothèse avant que l'enquête soit finie et qu'un rapport complet soit prêt", a-t-il déclaré depuis le Caire.
Selon un journaliste sur place, l'absence des enquêteurs étrangers à cette conférence de presse signe le refus de s'associer à ces conclusions pour le moins floues.
L'absence des enquêteurs étrangers est à lire comme un refus de s'associer aux conclusions de l'enquête présentées par l'Egypte
— F. Hume-Ferkatadji (@EfaSheef) 7 Novembre 2015
Ils ont été invités, il ont refusé de venir selon le ministère de l'aviation civile
— F. Hume-Ferkatadji (@EfaSheef) 7 Novembre 2015
Un "bruit" entendu juste avant la fin des enregistrements
"Les premières observations ne permettent pas d'identifier l'origine de la dislocation de l'appareil", a répété Ayman el-Mokaddem. Il a toutefois précisé qu'un "un bruit est entendu à la dernière seconde de l'enregistrement" du Cockpit Voice Recorder. "Une analyse spectrale est à venir pour déterminer l'origine de ce bruit", a-t-il ajouté.
Une source proche du dossier a indiqué vendredi à France 2 que l'analyse des deux boîtes noires, croisée avec des relevés sur les lieux du crash, permettait de "privilégier fortement" l'hypothèse d'un attentat à la bombe. Une des boîtes noires confirme le caractère "brutal, soudain" de l'événement. "Tout est normal, absolument normal pendant le vol, et brutalement plus rien", a déclaré cette source.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a affirmé être à l'origine du crash sans expliquer comment.
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