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Avec l’exposition "HERITAGE", la galerie parisienne MAGNIN-A offre une carte blanche au photographe sénégalais Omar Victor Diop
Publié le 16/04/2021 16:10
Mis à jour le 17/04/2021 10:22
Temps de lecture : 1min
À travers un parcours d’œuvres historiques, cette exposition tisse les liens sensibles entre l’œuvre de Diop et l’héritage artistique dans lequel sa photographie s’inscrit.
Héritier du studio photographique africain, dont les codes sont parfois réinvestis dans ses autoportraits, Omar Victor Diop a sélectionné pour une carte blanche une cinquantaine de clichés de photographes qui l’ont marqué et influencé : Mama Casset, Jean Depara, Seydou Keïta, J. D. ‘Okhai Ojeikere, Ambroise Ngaimoko et Malick Sidibé. Ces œuvres, comme autant de témoignages sur la société africaine, sont visibles dans le cadre de l'exposition HERITAGE , uniquement sur rendez-vous à la galerie MAGNIN-A , jusqu’au 8 mai 2021.
Omar Victor Diop, né en 1980 au Sénégal, a recours à la photographie, au stylisme et à la scénographie pour retranscrire l'histoire, la modernité des sociétés africaines et leurs styles de vie. Avec la série "Diaspora" (2014), dans laquelle il se met en scène en rejouant des portraits de notables africains ayant marqué l'Histoire, il acquiert une renommée internationale. (OMAR VICTOR DIOP COURTESY GALERIE MAGNIN-A, PARIS)
Jean Depara (1928-1997) s’est installé à Kinshasa au Congo belge (actuelle République démocratique du Congo) en 1951. Si le jour, il exerce divers petits métiers pour survivre, la nuit il fréquente les soirées musicales, les bars et les boîtes où résonnent rumba et cha-cha-cha. La joie, l'insouciance, l’effervescence de la jeunesse noctambule des années 1950 vont devenir son sujet de prédilection. (DROITS RESERVES - COURTESY GALERIE MAGNIN-A, PARIS)
Seydou Keïta (1921-2001) est né au Mali. Il commence la photographie dès l’âge de 14 ans et ouvre son premier atelier en 1948. Spécialisé dans l’art du portrait, il rencontre très vite le succès auprès des habitants de Bamako. Au fil des ans, sa notoriété ne cesse de grandir et gagne toute l’Afrique de l’Ouest. Ses photographies constituent un témoignage exceptionnel de la société malienne sur plus de deux décennies. A partir de l’Indépendance (1960), il devient photographe officiel pour le gouvernement malien. Son œuvre redécouverte au début des années 90 est aujourd’hui saluée dans le monde entier. (SEYDOU KEÏTA / SKPEAC - COURTESY GALERIE MAGNIN-A, PARIS)
J.D. 'Okhai Ojeikere (1930-2014) est un photographe nigérian. Il a débuté la photo à 19 ans. Rapidement repéré pour son talent, il intègre l'agence West Africa Publicity de 1963 à 1975. Mais à partir de 1968 et ce pendant 40 ans, il va consacrer la majeure partie de son travail à capturer en images la culture de son pays. Sa série "Hairstyle" consacrée aux coiffures des femmes, riche de près de mille clichés, est la plus importante et la plus aboutie. Cette œuvre constitue aujourd'hui, un patrimoine unique à la fois esthétique, anthropologique, ethnographique et documentaire. (J.D. 'OKHAI OJEIKERE – COURTESY GALERIE MAGNIN-A, PARIS)
Mama Casset (1908-1992) est né au Sénégal. Il s’initie à la photo dès l'âge de 12 ans. Après avoir été photographe dans l'Armée de l'Air française, il ouvre à Dakar à la fin de la deuxième Guerre mondiale son propre studio. Celui-ci devient "Le Studio" à la mode de Dakar. Mama Casset, dont la deuxième épouse est sa muse et son principal modèle, qualifie son travail d'artistique. Car avec peu de décors, une mise en scène structurée, une mise en avant du corps, des mains, du regard, des costumes, un cadre serré…, il développe alors sa propre esthétique qui fera date. Mais devenu aveugle, il cesse toute activité dans les années 1980. (DROITS RESERVES – COURTESY MAGNIN-A, PARIS)
Ambroise Nagaimoko est né en 1949 en Angola. En 1961, sa famille fuit la guerre d'indépendance et s’installe au Congo belge (actuelle République démocratique du Congo). Il débute la photographie en 1968 grâce à un oncle qui possède deux studios et lui offre son premier appareil. En 1971, il installe son studio privé. Il connaît une grande reconnaissance au cours des années 70, mais avec l'arrivée de la pellicule couleur, il perd sa clientèle. Il se résigne alors à utiliser le format 24x36 pour faire un travail basé sur l'identité. Les attitudes prises par les jeunes dandies devant son objectif laissent alors imaginer des scénarios où ils deviennent les héros de leurs aventures. (STUDIO 3Z/3C COURTESY GALERIE MAGNIN-A, PARIS)
Malick Sidibé (1935-2016) est né d'une famille peule dans un petit village du Mali. En 1962, il ouvre le Studio Malick dans le quartier de Bagadadji, au cœur de Bamako. Dans la capitale, alors en pleine effervescence depuis l'Indépendance, il s’implique dans la vie culturelle et sociale, est présent dans toutes les soirées et devient une figure incontournable pour la jeunesse. De fêtes en surprises-parties, il est le seul reporter de la ville à couvrir tous les événements. De ses reportages de proximité, Sidibé rapporte des images simples, pleines de vérité et de complicité. Une insouciance et une spontanéité, une ambiance de fête, de jeux, de rires et de vie se dégagent de son travail. (MALICK SIDIBE ESTATE COURTESY GALERIE MAGNIN-A, PARIS)
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