Cet article date de plus de sept ans.

Dakar nocturne et mystérieux par Ulrich Lebeuf

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Après «Tropique du cancer» sorti en 2015, le photographe Ulrich Lebeuf a publié en avril 2017 un second livre «Dakar Nuit». Ces images sombres et empreintes de mystère, nous offrent une vision très personnelle et poétique de la nuit sénégalaise.

Le livre Dakar Nuit a été publié aux éditions Charlotte Sometimes. Ce travail est également exposé jusqu’au 3 septembre 2017 dans le cadre du festival les Promenades photographiques de Vendôme.

les films de Wim Wenders et des photographes comme Stephen Shore, Philip-Lorca DiCorcia ou William Eggleston… le photographe voulait montrer «les quartiers populaires, les banlieues, les bars à putes, les endroits interlopes…» loin des endroits touristiques. (Ulrich Lebeuf)
depuis un premier reportage il y a 25 ans, et je n'avais aucune attache particulière à ce lieu. Mais lorsque l'association Gawlab – qui organise des échanges entre Dakar et Pamiers, en Ariège – m'a proposé une résidence de quinze jours en février 2015, cela m'a tout de suite donné envie de photographier Dakar, la nuit», explique Ulrich Lebeuf dans un entretien à La Dépêche. (Ulrich Lebeuf)
J’ai été invité par Gawlab pour travailler sur la nuit à Dakar, mais en me laissant une totale carte blanche dans mon approche et dans la vision que j’allais donner à ce travail. La nuit a été imposée parce qu’il y a un autre photographe sénégalais, Boubacar Touré Mandémory, qui lui travaille en France et photographie le jour… le projet présente des regards croisés», raconte-t-il dans un entretien sur la plateforme culturelle Wakh’Art. Ces photographes fant partie du projet Immersions initié par GawLab. (Ulrich Lebeuf)
Dakar Nuit «représente une étape importante de mon travail, il va remettre les pendules à l'heure. Je viens du reportage, de la presse, et aujourd'hui je crois que j'assume un peu plus le côté arty de mon travail qu'il y a quelques années. Moins artisan peut-être, et plus artiste...» (Ulrich Lebeuf)
puisque je travaille pour des magazines ou pour la presse. Dans le même temps, je développe des projets personnels qui ont vocation à être exposés en galerie ou dans des festivals, où à être éditer. Là, on est sur un projet personnel, sur une vision personnelle et subjective d’une errance dans les nuits dakaroises…», ajoute-t-il. (Ulrich Lebeuf)
je me suis senti libre. Libre d'aller où je voulais, libre de photographier, ou pas. (…) Pas d’histoire à raconter, juste un ressenti: une balade, une errance, quelques verres partagés. (…) Les nuits de Dakar ont cet avantage d’être lumineuses et de couleur acide, je suis un peu comme un papillon, attiré par les lumières, sans crainte de se brûler les ailes.» (Ulrich Lebeuf)
écrit sur son site: «Dakar Nuit, c’est le regard d’un photographe sur une ville, des corps et dans la nuit, la saisie de ce qui rend visible à travers cette ville et ces corps, notre temps. La nuit est une image: une manière de ne pas s’en tenir à sa surface brute, mais désirer lire en elle les récits qu’elle porte.» (Ulrich Lebeuf)
Il est membre de l'agence MYOP depuis 2007 et directeur artistique du festival de photographie MAP depuis 2014. Il anime des workshops en France et à l'étranger. Ses travaux sont régulièrement publiés dans la presse et des les magazines, comme «Le Monde», «Géo», «Grands reportages»…

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