Cet article date de plus de six ans.

Début des travaux du barrage de Nachtigal, le plus puissant du Cameroun

Au début du mois de décembre 2018 va débuter la construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal, sur le fleuve Sanaga, au nord de Yaoundé, la capitale du Cameroun. La mise en service de l’équipement est prévue en 2023, ce qui augmentera d’un tiers l’offre électrique du pays.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Le confluent de la rivière Mbam avec le fleuve Sanaga (Ujung/Wiki Commons)

C’est un groupe français, NGE, qui a obtenu le 1er août 2018, le contrat de conception et de construction de ce barrage pour un montant de 400 millions d’euros. A la clé, une centrale hydroélectrique développant 420 mégawatts grâce à sept turbines, la plus puissante du pays. Et c’est un autre groupe français, EDF, qui en assurera l’exploitation. Il possédera 40% de la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), 30% étant détenus par l’Etat du Cameroun. La concession d’exploitation est assurée pour une durée de 35 ans.
 
Le projet comprend le barrage lui-même, long de près de 1,5 km et d’une hauteur de 15 mètres. La retenue ainsi créée s’étend sur 421 hectares. Le canal dit «usinier», c’est-à-dire qui conduit l’eau à la centrale, permet d’écouler près de 1000 m3 à la seconde.

Visuel du futur barrage (NGE)

Le montage financier, quelque peu laborieux, a pris deux années de retard. Mais c’est un exemple unique pour le Cameroun de partenariat public-privé. Le montant total du projet, y compris la ligne à haute tension reliant Yaoundé au barrage, s’élève à 1,2 milliard d’euros. Pas moins de onze institutions de développement (Banque mondiale, Banque africaine de développement, etc.) et quatre banques locales sont associées au projet.
 
En terme d’emplois, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE), indique que le barrage hydroélectrique de Natchigal va générer 1500 emplois directs. Les deux tiers seront recrutés localement à moins de 65 km du site.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.