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Mohamed Morsi détenu au ministère de la Défense

Le président déchu n'est pas apparu publiquement depuis l'annonce de sa destitution par l'armée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une partisane de Mohamed Morsi brandit son portrait, le 3 juillet 2013 au Caire (Egypte). (KHALED DESOUKI / AFP)

Où est passé Mohamed Morsi ? Destitué mercredi 3 juillet par l'armée, le premier président élu de l'histoire de l'Egypte n'est pas apparu publiquement depuis son éviction. D'abord retenu avec son équipe ainsi que son père, considéré comme son bras droit, dans une caserne de la garde républicaine, il a été transféré dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 juillet au ministère de la Défense, où l'armée a confirmé le détenir. Il "est retenu de façon préventive", a affirmé un responsable militaire à l'AFP, laissant penser que l'ex-chef d'Etat pourrait être poursuivi.

Tout au long de la journée, les militaires ont progressivement réduit les marges de manœuvre de Mohamed Morsi. Comme de hauts responsables des Frères musulmans, la confrérie dont il est issu, l'ancien président s'est d'abord vu interdire tout déplacement hors du pays. Une liste de 40 noms a été remise aux services de sécurité des aéroports. Puis, selon des témoins cités par l'agence Reuters, l'armée a installé, avant l'annonce de sa feuille de route, des barbelés autour de la caserne de la garde républicaine où il se trouvait.

"Je suis le président élu d'Egypte"

Ces mesures de rétorsion n'ont pas empêché le président déchu de s'exprimer sur les réseaux sociaux. "Les mesures annoncées par le commandement des forces armées représentent un coup d'Etat complet, rejeté catégoriquement par tous les hommes libres de notre pays", a-t-il dénoncé sur le compte Twitter de la présidence.

Dans un autre tweet adressé à ses partisans, l'ancien chef de l'Etat a appelé à résister pacifiquement "au coup d'Etat militaire" et à "éviter de faire couler le sang de leurs compatriotes".

Dans un enregistrement vidéo préenregistré, aux images tremblantes et de mauvaise qualité, il s'est fait plus menaçant. "Je suis le président élu d'Egypte", a-t-il lancé, demandant "au peuple de défendre [sa] légitimité".

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