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Le lion mourra un soir de 2050... si rien n'est fait

Dans la savane africaine, le roi des animaux se fait rare. Moins de 500 individus en Afrique de l'ouest, 35.000 sur tout le continent, la population est menacée, annonce la revue National Geographic. L'homme en est bien sûr responsable, étendant ses zones de culture sur les lieux d'habitat du félin.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un lion dans le parc du Hwange au Zimbabwe. (ERIC LE GO / ONLY WORLD / ONLY FRANCE)

Selon la revue National Geographic, le lion aura disparu du continent africain avant 2050. De nos jours, il n’évolue plus que dans 15% du territoire connu de sa plus grande expansion. Pire encore, en Afrique de l’ouest il n’est plus présent que dans cinq pays : Sénégal, Nigéria, Bénin, Niger et Burkina Faso. Soit sur une superficie totale de 49.000 km², 1,1% de la zone historique d’habitat du lion.
Il reste désormais moins de 35.000 individus sur le continent, dont à peine plus de 400 en Afrique de l’Ouest, selon des estimations. On a mis en évidence sa présence dans seulement 4 grandes réserves sur 13 étudiées.

La conservation de l’animal est urgente d’autant que le lion de l’ouest africain présente un patrimoine génétique unique, bien différent de celui des lions d’Afrique de l’est et du sud. Mais ces derniers ont toujours été plus étudiés et médiatisés. «Si nous perdons le lion en Afrique de l’Ouest, nous perdrons une population unique, adaptée localement et trouvée nulle part ailleurs» explique à National Geographic Christine Breitenmoser, de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

L’homme est le seul responsable de ce recul catastrophique de la population de félins. C’est à la fois la conséquence du braconnage, mais aussi de la transformation des terres en zones de culture. Le lion n’a plus de terrain de chasse et disparait progressivement, quand il n’est pas purement et simplement tué par les éleveurs, inquiets pour leur bétail.

Ainsi, les liens entre le peuple masaï et le roi des animaux ont changé quand la population humaine a augmenté. La chasse traditionnelle a alors cédé la place à un conflit de territoire. En 2013, 35.000 Masaïs élevaient deux millions de têtes de bétails autour du parc national d’Amboseli.
Pour protéger les troupeaux, les Masaïs sont  devenus des tueurs de lions. Par la lance ou le poison, 88 lions sont morts hors du parc entre 2001 et 2005. En 2006, il y en eu 42. Des actions comme celle des Gardiens des lions ont permis de stopper ces tueries.
 
Un exemple qui pourrait être repris si on veut combattre la rapide disparition du roi des animaux.

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