: Vidéo Le lémurien blanc de Madagascar, une des espèces les plus menacées au monde
Ce lémurien blanc de Madagascar est l'une des espèces les plus menacées au monde. Le WWF et l'UICN ont allié leurs forces pour le sauver. Voici le propithèque soyeux.
Le lémurien blanc de Madagascar est l'un des 250 derniers représentants de son espèce. C'est un propithèque soyeux, un lémurien qui doit son nom à son pelage blanc caractéristique et qui figure au classement des 100 espèces les plus menacées de la planète. Très sensibles aux perturbations engendrées par l'homme, il ne subsiste aujourd'hui que sur un petit territoire très difficile d'accès au nord de Madagascar. C'est ici, dans ces forêts tropicales humides de moyenne altitude situées entre 800 mètres et 1500 mètres, que l'on peut apercevoir les derniers individus. L'espèce a vu sa population décroître en raison du braconnage pour sa viande, du développement de zones agricoles pour cultiver le riz, ainsi que de la destruction de son habitat, entraînée par le trafic de bois précieux comme le bois de rose. Comme la plupart des lémuriens, les femelles sont seulement fertiles de 1 à 2 jours par an, rendant par conséquent leur reproduction très difficile.
Un programme de sauvegarde mis en place
Aujourd'hui, le propithèque soyeux est en danger critique d'extinction. Pour sauver l'espèce, l'UICN et le WWF ont allié leurs forces pour mettre en place un programme de sauvegarde. Les associations ont axé leurs efforts sur le travail avec les communautés locales afin de les sensibiliser et de les encourager à protéger cet animal emblématique de la région. Avec eux, ils ont installé des pièges photo et des caméras de surveillance afin de localiser plus facilement les populations et de pouvoir suivre leur évolution. Des patrouilles ont aussi été mises en place pour lutter contre le braconnage. Une partie des efforts consistera aussi à restaurer des parcelles de forêts endommagées et à reboiser des zones totalement défrichées.
À travers ce programme, l'ensemble des acteurs espèrent empêcher ces animaux de subir le sort qu'évoque leur surnom local : les fantômes de la forêt.
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