Ethiopie : le gouvernement et les rebelles du Tigré s'accordent sur une "cessation des hostilités" après deux ans de guerre
C'est le "début d'une nouvelle ère pour l'Ethiopie", a affirmé l'Union africaine mercredi.
Le gouvernement éthiopien et les rebelles de la région du Tigré se sont accordés sur "une cessation des hostilités" dans cette région du nord du pays. L'accord est intervenu lors des pourparlers à Pretoria (Afrique du Sud), a déclaré mercredi 2 novembre l'Union africaine (UA).
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Les deux parties sont en conflit depuis deux ans dans ce pays situé dans la Corne de l'Afrique. C'est le "début d'une nouvelle ère pour l'Ethiopie", a affirmé l'Union africaine (UA) dans la foulée de l'annonce. "Nous allons examiner les détails, mais c'est une première étape vraiment bienvenue", a de son côté réagi le porte-parole d'Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU.
Les rebelles ont également salué l'accord. "Afin de répondre à la souffrance de notre peuple, nous avons fait des concessions car nous devons établir la confiance", a déclaré le chef de la délégation rebelle, Getachew Reda. Affirmant sa volonté de "mettre en œuvre l'accord et dans les meilleurs délais", il a souligné "la volonté des deux parties de laisser le passé derrière elles pour tracer un nouveau chemin vers la paix".
"Nous devons amener la paix"
Les négociations, entamées le 25 octobre, devaient initialement se terminer le 30 octobre. Toutefois, un porte-parole de la Commission de l'UA avait expliqué lundi qu'elles se poursuivaient et qu'"aucune limite de date n'a été fixée aux pourparlers".
"Alors que nous mettons un point final par une victoire à la guerre dans le nord, nous devons amener la paix, le développement et assurer la prospérité de l'Ethiopie, afin que ceux qui provoquent de loin des conflits au sein des Ethiopiens se sentent honteux", avait déclaré le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, avant l'annonce de l'accord.
Le bilan du conflit, marqué par d'innombrables exactions et qui se déroule largement à huis clos, est inconnu. La presse n'a pas accès au nord de l'Ethiopie et les communications y fonctionnent de façon aléatoire, rendant impossible toute vérification indépendante.
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