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Sécheresse, cyclones : un bilan des catastrophes climatiques dans le monde

Selon un rapport publié le 11 juillet 2014, 8835 catastrophes climatiques ont fait, de 1970 à 2012 à l’échelle mondiale, 1,94 million de victimes pour un coût estimé à 2,4 milliards de dollars de pertes économiques. Ces chiffres sont liés à des phénomènes tels que sécheresses, températures extrêmes, crues, cyclones tropicaux et leur cortège d’épidémies...
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Cyclone au Bangladesh en 1970 : 300.000 morts (AFP)

Cyclones, ouragans, sécheresses, températures extrêmes, inondations... Un rapport, intitulé The Atlas of Mortality and Economic Losses from Weather, Climate and Water Extremes 1970-2012), publié conjointement par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED) de l’Université catholique de Louvain (UCL), en Belgique, dresse un bilan humain et économique des catastrophes climatiques des années 1970 à 2012..
 
Selon cet Atlas, ce sont la sécheresse en Ethiopie en 1983 et le cyclone Bhola qui a touché le Bangladesh en 1970, qui ont été les catastrophes les plus meurtrières de cette période. Les auteurs du rapport estiment que chacune de ces deux catastrophes a fait environ 300.000 morts.
 
En 1984, 150 000 personnes ont péri au Soudan en raison de la sécheresse, alors qu’un cyclone, localement baptisé Gorky, a fait 138.866 victimes au Bangladesh en 1991.

Bilan des catastrophes climatiques (1970-2012) dans le monde (The Atlas of Mortality and Economic Losses from Weather, Climate and Water Extremes 1970-2012)

 

«Les dix catastrophes signalées les plus meurtrières ont principalement touché des pays moins avancés et des pays en développement, alors que les pertes économiques ont surtout pesé sur des pays plus développés», précise l’Organisation météorologique mondiale en présentant le document.
 
Les pertes économiques les plus importantes (146,89 milliards de dollars) ont été enregistrées aux États‑Unis après le passage de l’ouragan Katrina, en 2005, puis de Sandy, en 2012, dont le coût s’est chiffré à 50 milliards de dollars.
 
Selon le secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud, «les catastrophes liées à des phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques sont en hausse dans le monde entier. Qu’ils soient industrialisés ou non, tous les pays doivent supporter le fardeau que représente la fréquence accrue des inondations, des sécheresses, des températures extrêmes et des tempêtes».
 
Pour l'avenir, le récent congrès de l'Organisation météorologique mondiale, une agence des Nations unies, ne voit pas l'avenir en rose. Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus extrêmes, vagues géantes dans les océans... Telle est la vision des météorologues pour les prochaines décennies. Et là, ils ne parlent pas de catastrophes...

 


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