Gabon : le bras de fer politique continue
La situation reste très confuse après la réélection contestée d'Ali Bongo à la tête du pays. L'opposant Jean Ping s'est proclamé vendredi président de la République.
Trois jours après la proclamation officielle des résultats, l'ambiance reste électrique dans les rues de Libreville (Gabon). Les forces de sécurité pro-gouvernementales retirent les barricades et chassent les opposants au président Ali Bongo, déclaré vainqueur mercredi 31 août. Vendredi soir, le 2 septembre, l'opposant Jean Ping a pris la parole, et appelé ses partisans à se mobiliser. Il revendique la victoire de l'élection : "Le monde entier connait aujourd'hui qui est le président de la République gabonaise. C'est moi, Jean Ping", a-t-il déclaré aux médias.
Mobilisation à Paris
Les émeutes qui secouent le pays depuis trois jours ont fait au moins cinq morts. Les Gabonais vivent dans la peur, et l'économie tourne au ralenti. Vendredi, plusieurs dizaines de partisans de Jean Ping se sont réunis devant l'ambassade du Gabon à Paris. Ils dénoncent l'interpellation à Libreville de plus d'un millier d'opposants au président Bongo.
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