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Kenya: les Massaïs jouent au cricket pour défendre la place des femmes

Au Kenya, les guerriers massaïs ont laissé tomber leurs lances pour des battes de cricket. Ils espèrent défendre à travers le sport la place de la femme et la lutte contre le braconnage. Ils souhaitent désormais dépasser les frontières de leur pays et jouer dans le lieu de naissance du cricket, le stade des Lords à Londres.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Mombasa, au Kenya (5 mars 2012): l'équipe des Massaï Warriors. (AFP)

La balle de cricket pour attirer l'attention du public et de leur communauté. Les Massaïs essayent, à travers ce sport, de sensibiliser les esprits à des fléaux comme le mariage forcé ou l'excision. En marge des matches, danses et distribution de tracts servent à dénoncer ces pratiques encore trop courantes dans cette population.

Sonyanga Ngais, capitaine des Massaï Cricket Warriors, déclare : «Nous voulons montrer aux gens que nous essayons de dénoncer des pratiques rétrogades de notre culture. Mais les bons côtés de notre culture, on les voit aussi tous les jours, donc on joue dans nos habits traditionnels. C'est la seule équipe de cricket massaïe du monde».

La lutte contre l'excision est loin d'être la seule cause pour laquelle les joueurs de cricket se battent.

Pour Alia Baueur, qui a introduit ce sport dans la communauté massaïe, capitaine de l'équipe des Warriors, la lutte contre le braconnage, notamment celui des élephants, est aussi un enjeu important.

Les Massaïs n'entendent pas limiter leur message aux frontières du Kenya. En 2012, ils ont participé à une prestigieuse compétition en Afrique du Sud.

Cette année, ils espèrent récolter assez de fonds pour jouer dans le célèbre stade de cricket de Londres, les Lords.

Les Massaïs sont devenus des joueurs redoutables. Un voyage et une victoire à Londres leur donnerait une aura sans precedent dans leur pays. Une force supplémentaire pour faire passser leur message : s'adapter à un monde qui change tout en préservant leurs traditions.

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