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L'ouest de la Libye commence à échapper à Kadhafi

Après l'est hier - où des combats se déroulent toujours, et se rapprochent de la capitale Tripoli - , c'est l'ouest du pays qui commence à bouger : au moins deux villes sont tombées aux mains des insurgés aujourd'hui.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 17h
Il n'y a plus ni policiers ni militaires à Zouara, une ville de 45.000 habitants, située à 120 km à l'ouest de Tripoli - et à une soixantaine de kilomètres de la frontière tunisienne.
_ Ce sont des témoins, arrivés aujourd'hui en Tunisie justement, qui l'affirment aujourd'hui. “Le peuple tient la ville”, disent-ils. Les échanges de tirs ont été, semble-t-il, très nourris hier soir. Les postes de police ont été incendiés. Et ce matin, les forces de l'ordre ne sont plus là...

Il semble bien que ce soit la première ville de l'ouest du pays qui soit tombée. “Le peuple est partagé entre opposants et partisans de Kadhafi mais les
opposants sont plus nombreux”, constate un autre témoin.

Une autre serait en passe de faire de même : Zawiyah, toujours à l'ouest - mais beaucoup plus près de Tripoli, à une cinquantaine de kilomètres... Les combats semblent toujours faire rage - c'est d'ailleurs en hommage aux victimes fidèles à ses idées que Kadhafi a pris la parole aujourd'hui (voir article).
_ Selon un bilan provisoire donné par un journal libyen, l'assaut des forces de sécurité a fait au moins 10 morts, et des dizaines de blessés.

Et à l'est, les insurgés gagnent également du terrain. Si Tobrouk, Derna et Benghazi font figure d'épicentre de la contestation, à 1.000 km à l'est de Tripoli, celle-ci se rapproche : à la mi-journée, des témoins affirmaient que le centre-ville de Misrata était désormais sous contrôle. Misrata est situé à quelque 200 km de la capitale. C'est la troisième ville du pays

De violents échanges de tirs ont eu lieu ce matin. Les forces loyales à Kadhafi ont fait de nombreux morts. Si les insurgés ont réussi à les repousser, la bataille dure toujours, dans le quartier de l'aéroport.

À Tripoli justement, le Comité du peuple pour la sécurité, organisme du gouvernement libyen, a appelé les opposants au régime à rendre les armes et promis de récompenser tout renseignement sur les dirigeants du mouvement de protestation.
_ Selon le communiqué, “celui qui rend son arme et se repent sera exempté de
poursuites judiciaires. Le comité appelle les citoyens à collaborer et à l'informer sur ceux qui ont mené la jeunesse ou l'ont corrompue avec de l'argent, du matériel ou des excitants et des pilules hallucinogènes”.

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