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Le chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar donné pour mort après une frappe américaine en Libye

Le Pentagone confirme l'opération, mais pas la mort, annoncée par le gouvernement libyen, du jihadiste algérien. Ce dernier serait responsable, notamment, de l'attentat de Bamako, perpétré en mars dernier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, dans une vidéo obtenue à une date indéterminée par une agence de presse mauritanienne. ( AFP )

Le chef du groupe jihadiste Al-Mourabitoune, Mokhtar Belmokhtar, a été tué par une frappe aérienne américaine en Libye : c'est l'annonce faite, dimanche 14 juin sur Facebook, par le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Les Etats-Unis ont confirmé que le jihadiste algérien, notamment responsable de l'attaque meurtrière du complexe gazier d'In Amenas (Algérie), en 2013, avait bien été visé dans la nuit de samedi à dimanche, sans indications sur sa mort éventuelle.

Une frappe contre une réunion de chefs jihadistes

"Des avions américains ont mené une opération qui a abouti à la mort de Mokhtar Belmokhtar et d'un groupe de Libyens appartenant à une organisation terroriste dans l'est de la Libye" assurait le message du gouvernement libyen sur Facebook. "Nous continuons à évaluer les résultats de l'opération et fournirons plus de précisions de manière appropriée", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Pentagone.

Selon un responsable du gouvernement libyen cité par l'agence Lana, "Belmokhtar tenait une réunion avec d'autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d'Ansar Al-Charia" à l'ouest de Benghazi. Sur les réseaux sociaux, des comptes jihadistes ont fait état de 7 morts dans le raid américain, sans faire référence à Belmokhtar. 

La mort de Belmokhtar déjà annoncée, à tort, en mars 2013

Ancien chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), il avait finalement quitté ce groupe pour entrer en dissidence. Mokhtar Belmokhtar avait créé fin 2012 sa propre unité combattante, les "Signataires par le sang"avant de fusionner avec un autre mouvement, le Mujao, pour créer Al-Mourabitoune. En mai, il avait réaffirmé la loyauté de son groupe à Al-Qaïda, après l'annonce, par un responsable de son mouvement, d'un ralliement à l'Etat islamique.

Mokhtar Belmokhtar avait revendiqué l'attentat terroriste de Bamako (Mali), qui avait fait cinq morts dont un français, en mars dernier. Il a également été à l'origine de l'attaque sanglante, en janvier 2013, du complexe gazier d'In Amenas, dans le Sahara algérien, et de la prise d'otages massive qui a suivi. Au total, 37 étrangers, un Algérien et 29 ravisseurs ont été tués dans cette opération. En mars 2013, le Tchad avait déjà annoncé, à tort, la mort de Mokhtar Belmokhtar et d'un autre chef jihadiste.

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