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Election présidentielle en Libye : l'échéance du 24 décembre pour organiser le scrutin "ne sera pas tenue", estime un spécialiste

Le chercheur et spécialiste de la Libye Jalel Harchaoui a estimé vendredi sur franceinfo qu'il est "très probable que tout soit décalé de plusieurs mois" alors que la communauté internationale se réunit à Paris pour mettre en place un scrutin présidentiel le 24 décembre.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah (à gauche) et le président du Conseil présidentiel libyen Mohamled el-Menfi (à droite) arrivent à la maison de la Chimie à Paris le 12 novembre 2021 pour la conférence internationale sur la Libye. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La communauté internationale se réunit vendredi 12 novembre à Paris, dix ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, pour tenter d'aider la Libye à retrouver une stabilité. Parmi les premières étapes, l'organisation d'une élection présidentielle le 24 décembre avant des législatives un mois plus tard.

"L'échéance pour le premier tour de l'élection présidentielle ne sera pas tenue", a estimé sur franceinfo Jalel Harchaoui, chercheur à l’organisation Global Initiative et spécialiste de ce pays. "Les bureaux de vote existent officiellement", a-t-il reconnu, avant de nuancer. "Est-ce que la sécurité et la transparence qui les entourent sont suffisantes ? Non."

Probablement un décalage "de plusieurs mois"

Selon Jalel Harchaoui, "il est très probable que tout soit décalé de plusieurs mois". Pour autant, "ce n'est pas forcément une très mauvaise nouvelle", juge-t-il, car "les lois électorales ne sont pas consolidées". Cependant, selon le spécialiste, en cas de report des élections, "certaines factions risquent de très mal réagir. Cela pourrait déclencher des mouvements de colère et des offensives."

Enfin, Jalel Harchaoui a noté qu'il y a une "acceptation du Premier ministre actuel de Tripoli, Abdel Hamid Dbeibah, qui est reçu à Paris comme un chef d'État", alors qu'il avait assuré ne pas vouloir se présenter à l'élection présidentielle en février dernier. "La communauté internationale est en passe d'accepter se candidature alors que cela contredit complètement la feuille de route de février dernier au niveau onusien", a-t-il terminé.

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