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Libye : des missiles appartenant à la France ont été découverts dans un camp de rebelles

Le "New York Times" a révélé mardi la saisie de quatre missiles antichar Javelin achetés par la France aux Etats-Unis, dans un camp de combattants du général Haftar, alors que la Libye est soumise par l'ONU à un embargo sur les armes

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des combattants des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) dans la région d'al-Sawani au sud de Tripoli, la capitale libyenne, lors d'affrontements avec les pro-Haftar, le 13 juin 2019. (MAHMUD TURKIA / AFP)

C'est une révélation du New York Times (en anglais). Dans son édition du mardi 9 juillet, le quotidien américain affirme qu'en juin dernier, des armes ont été récupérées par les forces du gouvernement libyen, soutenues par les Nations unies, lors d'un raid dans un camp de rebelles du général Haftar, situé à Gharyan, une ville au sud de Tripoli.

Parmi ces armes se trouvaient quatre missiles antichar Javelin. Or, avant d'atterrir entre les mains du général Haftar, ces missiles avaient été vendus à la France par les Etats-Unis. "Un éventuel transfert d'armes constituerait une violation de l'accord de vente conclu avec les Etats-Unis ainsi que de l'embargo sur les armes imposé par les Nations unies", précise le quotidien. 

"Il n'a jamais été question de vendre ni de céder ces armes"

Ces missiles "appartiennent effectivement aux armées françaises, qui les avaient achetés aux Etats-Unis. Nous l'avons confirmé à nos partenaires américains", a déclaré mercredi le ministère des Armées. Ce dernier précise que ces armes étaient destinées à "l'autoprotection d'un détachement français déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme".

Ces missiles Javelin avaient été dans un premier temps soupçonnés d'appartenir aux Emirats arabes unis, qui avaient fermement démenti. Depuis le début du conflit, la France affirme dialoguer avec tous les acteurs libyens, mais plusieurs pays lui reprochent son soutien au général Haftar. Interrogé par franceinfo, Jalel Harchaoui, chercheur à l'Institut Clingendael de La Haye, et spécialiste de la Libye, explique que Paris "empêche la condamnation du maréchal Haftar". Il s'agit selon lui "d'un soutien surtout idéologique et diplomatique, plutôt que sécuritaire"

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