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Les chercheurs de saphirs de Madagascar, les mineurs de l'impossible
Une ambiance de Far West règne dans cette région de Madagascar, au sud-ouest de l’île. Le filon de saphirs de Sakaraha, avec ses 250 km de long, est le plus important de la planète. Il permet à des milliers de Malgaches de survivre, quand une poignée de «patrons» s’enrichissent sur la sueur et parfois le sang de ces mineurs de l’impossible.
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Ils sont des milliers à rêver de découvrir le saphir exceptionnel. Mais c’est surtout des tonnes de gravats que les hommes se coltinent du matin au soir, remontées des entrailles de la terre par un étroit trou. Tamisée dans une rivière voisine, la terre livrera peut-être la pierre tant attendue.
La fatigue, le danger et l’arbitraire règnent dans ces campements de fortune qui jalonnent le filon. Les sites sont gérés par «des patrons» dont on ignore d’où ils tiennent leur pouvoir. L’Etat central reconnaît son impuissance. «Ces petites mines sont hors du contrôle de l’Etat», indique à l’AFP le ministre chargé des Mines et du Pétrole. Théoriquement, il faut pourtant un permis d’exploitation, et payer des taxes sur les ventes.
En tout cas, ceux qui sont les maîtres de ces mines les surveillent l’arme au poing. Ils rachètent aux mineurs pour une bouchée de pain les saphirs trouvés. Les pierres seront revendues au Sri Lanka où elles seront taillées. Un commerce rentable. Le saphir acheté 10 euros au mineur est revendu dix fois plus cher.
Selon un rapport de la Banque mondiale cité par l’AFP, 250 millions de dollars de pierres et d’or ont été exportés illégalement pour la seule année 2011. Une somme largement sous-évaluée estiment les spécialistes.
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