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Emmanuel Macron menace de retirer les militaires français si le Mali va "dans le sens" d'un islamisme radical

La France ne restera "pas aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité démocratique ni de transition", a déclaré le président dans un entretien au "JDD", après un deuxième coup d'Etat en neuf mois au Mali.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président Emmanuel Macron sur le perron de l'Elysée après un entretien avec le secrétaire général de l'Otan, le 21 mai 2021. (MARTIN BUREAU / AFP)

Emmanuel Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait "dans le sens" d'un islamisme radical, dans un entretien au JDD publié dimanche 30 mai, après un deuxième coup d'Etat en neuf mois dans ce pays. Paris, comme l'UE, a dénoncé mardi un "coup d'Etat inacceptable" après l'arrestation du président Bah N'Daw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l'homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta. Les dirigeants ouest-africains se réunissent pour trancher la question épineuse de leur réponse à ce nouveau putsch des militaires maliens.

"Au président malien Bah N'Daw, qui était très rigoureux sur l'étanchéité entre le pouvoir et les jihadistes, j'avais dit : 'L'islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie !' Il y a aujourd'hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai", a mis en garde le président français. La France, avec environ 5 100 hommes au sein de la force Barkhane, soutient le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, ayant plongé le pays dans une crise sécuritaire avant de s'étendre au centre du pays.

Le chef d'Etat français affirme avoir "passé le message" aux dirigeants d'Afrique de l'Ouest qu'il "ne resterait pas aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité démocratique ni de transition". Il rappelle avoir dit depuis trois ans, "au sein de plusieurs Conseils de défense, que nous devions penser à la sortie". Au sommet du G5 Sahel à Pau en janvier 2020, "j'ai préparé un chemin de sortie, affirme-t-il. Je suis resté à la demande des Etats, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n'avons pas vocation à rester éternellement là-bas."

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