Retrait français du nord du Mali : "Une volonté de transmettre le témoin aux armées africaines", estime un spécialiste
Le journaliste Vincent Hugueux estime sur franceinfo que le "message subliminal" du chef de l'Etat a été "un recentrage au profit du Niger".
"Paris va continuer le travail de neutralisation du haut commandement des deux nébuleuses islamiques" présentes au Mali, "à savoir Al-Qaïda au Maghreb islamique et l'État islamique dans le Grand Sahara", a estimé samedi 10 juillet sur franceinfo Vincent Hugeux, journaliste spécialiste de l'Afrique. La veille, Emmanuel Macron a annoncé à l'issue d'un sommet avec le G5 Sahel la fermeture programmée des bases militaires françaises dans le nord du Mali à partir du "second semestre" 2021.
"Par ailleurs, Paris va intensifier son appui à ce qu'on appelle 'la montée en puissance des armées régionales'", rappelle Vincent Hugeux, alors que les armées africaines ont "encore besoin d'accompagnement, d'équipement et d'appui" dans leur lutte contre le djihadisme. Selon le journaliste, le président français est dans une "volonté de transmettre le témoin aux armées africaines, sur le thème 'la France n'a pas la vocation ni la volonté de rester éternellement au Sahel'."
"Un recentrage au profit du Niger"
Vincent Hugueux estime également que le "message subliminal" de la conférence de presse tenue par Emmanuel Macron a été "un recentrage au profit du Niger", soulignant la présence du président Mohamed Bazoum aux côtés du chef d'Etat. "Niamey devient très clairement l'épicentre, le nouveau pilier, le pivot de cette phase de mutation de la lutte anti-djihadiste amorcée voilà huit ans", conclut Vincent Hugeux.
À terme, la France maintiendra "entre 2 500 à 3 000" soldats de la force Barkhane dans la région, contre 5 100 aujourd'hui.
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