LA PHOTO. Mali, situation tendue à deux mois de la présidentielle
L'opposition a manifesté samedi 2 juin 2018 à Bamako. Selon une source hospitalière, des affrontements avec les forces de l'ordre ont fait 25 blessés, mais la présidence a démenti l'usage de balles réelles. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est inquiété de «l'évolution de la situation» au Mali, où il s'est rendu récemment.
.
Policiers anti-émeutes au Mali La manifestation du 2 juin au Mali a provoqué une vive polémique entre l'opposition et le pouvoir. Le lendemain, le second a jugé «mensongères et calomnieuses» les affirmations de la première, qui lui a d'abord reproché d'avoir fait usage de «balles réelles» lors du défilé à Bamako avant de réclamer une «enquête», à deux mois de la présidentielle du 29 juillet. Selon l'hôpital Gabriel Touré de la capitale malienne, «il y a eu 25 blessés admis aux urgences», mais aucun touché par balle. Lors d'une conférence de presse aux allures de meeting, le chef de l'opposition, Soumaïla Cissé, a dénoncé une «atteinte intolérable aux libertés fondamentales», arguant que ses partisans avaient déjà organisé de grandes manifestations en dépit de l'état d'urgence, argument avancé par les autorités pour interdire les rassemblements du 2 juin. «Il faut éviter absolument une crise électorale en instaurant le dialogue», a ajouté M. Cissé, 68 ans, candidat déclaré à l'élection présidentielle, au cours de laquelle le président Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, briguera un second mandat. Les adversaires du pouvoir manifesteront à nouveau le 8 juin pour «réclamer des élections transparentes et un accès équitable à l'ORTM», la radio-télévision publique, a-t-il ajouté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.