LA PHOTO. Patrouille sur la «route de la mort» au Mali
Un soldat allemand du détachement parachutiste de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) recherche un engin explosif improvisé lors d'une patrouille sur la route de Gao à Gossi, au Mali, le 2 août 2018, un itinéraire que les soldats ont appelé la «route de la mort».
Route de tous les dangers «Explosions d'engin improvisé» (IED), «braquages», «attaques armées», «attaques complexes»: depuis 2016, plusieurs dizaines d'incidents ont été recensés entre l'ouest de Doro et Gao, d'après une carte des parachutistes allemands. «Cette portion, c'est la route de la mort», observe un responsable de l'ONU, sous couvert d'anonymat. «Il y a eu beaucoup de hold-up contre les bus ces derniers temps, les bandits dépouillent tous les passagers et leur ordonnent même de leur virer de l'argent avec leurs téléphones portables!», explique-t-il.
En réaction, les transporteurs ont décidé de progresser en convoi sur cette zone de quelque 150 km, comme l'ont constaté des journalistes de l'AFP. Mais cela ne règle pas le problème, et c'est pour cette raison que les casques bleus ont décidé de patrouiller, à la recherche d'indices indiquant la présence d'engins explosif improvisés, les IED en jargon militaire. «Nous voulons collecter des données pour notre atlas routier, car nous devons savoir quels sont les endroits vulnérables de la route» pour anticiper les attaques, résume le lieutenant-colonel allemand Mickael Weckbach, la moustache bien arrangée. Le 31 juillet, quatre militaires maliens en mission d'escorte de matériel électoral dans le centre du pays ont péri dans une embuscade à l'engin explosif, suivie de tirs des assaillants.
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